La Marine nationale avait été précurseuse de l’usage de la langue unique, il en était de même maintenant pour la marine marchande et la langue universelle allait être appliquée en 2032 – pour des motifs réglementaires – à la pêche maritime.
Roger, marin-pécheur depuis plusieurs générations était soucieux de pouvoir continuer à parler son patois régional couplé à un jargon professionnel particulier, mais cela serait impossible via les moyens radios bientôt équipés de puces de contrôle de la langue.
Afin de ne pas faire disparaître cette partie de sa culture il se mit, avec d’autres, à recycler des minitels des années 1990 – qui ne sont pas équipé de la dite puce – et à les coupler avec des lampes à signaux morses utilisées à une lointaine époque par les forces armées.
Il peut maintenant échanger en morse – depuis son clavier – sur des distances de quelques milles marins, ainsi la nuit sur l’océan marins-pécheurs et frégates militaires peuvent en toute illégalité partager des chants de marins, symboles de la tradition orale.
matériaux : minitels, électronique